Jimi Hendrix : The Isle of Wight
Sommaire
Tous les titres
The Isle of Wight
30 aout 1970

Jimi Hendrix : chant et guitare
Mitch Mitchell : batterie
Billy Cox : basse

- God Save the Queen (3.00)
- Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band
- Spanish castle magic
- All along the watchtower
- Message to love (6.26)
- Voodoo Chile (8.01)
- Lover Man (3.25)
- Machine Gun (12.37)
- Freedom
- Dolly dagger (5.32)
- Midnight Lightnin'
- Red House (11.10)
- In from the storm (4.20)
- New rising sun (7.31)
- Ezy Rider
- Hey Joe
- Purple Haze
- Voodoo Chile (slight return) (8.35)

Notes


C'est le dernier grand concert de Jimi, qui se déroule à peine 2 semaines avant sa mort. Suite à une tournée européenne très fatigante, Jimi repasse part l'Angleterre pour faire un show devant le public qui a fait de lui une star. 2 jours plus tôt, Jimi a fêté dignement l'ouverture de SON studio, après tant de retard, l'Electric Lady à New York. Si on ajoute à sa le voyage et le décalage horaire, on imagine dans quel état il se trouve... et le spectacle n'est sans doute pas celui auquel on pouvait s'attendre.

Le Festival de l'Isle de Wight essaye de reproduire le mythique Woodstock en regroupant des groupes comme The Who, The Doors, Free, Emerson, Lake & Palmer et Miles Davis, mais on s'aperçoit très vite que la magie a disparu. De grandes barrières entourent ce concert payant, des vigiles avec des chiens patrouillent autour. Le mouvement hippie se disperse, vole en fumée... Il y'a dans l'air comme un signe de "désastre annoncé". Pourtant de grandes stars sont présentes, mais personne n'a l'énergie et la fraicheur, ils n'ont pas le coeur à ça... trop d'alcool de sexe de drogue... Sur scène, on croit revivre un Woodstock, mais c'est une pâle copie...

Le son, la disto est vraiment pourrie et jimi doit se "battre" plusieurs fois pour avoir quelque chose de potable.

Jimi a vraiment l'air ailleurs, il est passablement défoncé... d'ailleurs après 3 chansons, il s'excuse et resalue les 600.000 personnes du public pour recommencer depuis le début et joue très longtemps les yeux fermés, comme renfermé dans son propre monde, à la limite de la trance.
Mais ce concert est en vrai combat entre Jimi et sa guitare, et pour une fois, on a l'impression que la guitare l'a dominée, d'ailleurs, après avoir remercié le public pour sa patience en fin de concert il quitte la scène en jetant la guitare par terre...
Il faut aussi penser que Jimi venait tout juste d'ouvrir son srudio, l'Electric Lady et qu'il désire avant tout finir les enregistrements de son prochain album avant de repartir en tournée, et c'est un peu la mort dans l'âme qu'li se force à venir.

Eddie Kramer se souvient :
"Je crois que vers la fin, il avait mûri. Il était devenu beaucoup plus sérieux. Et il a essayé de le faire comprendre à son public, mais ils n’ont pas suivi. Il se voyait comme un artiste en plein développement, mais il ne sentait pas son public grandir avec lui. Et ça explique en partie sa frustration. Artistiquement, il brûlait les étapes : il voulait des cordes, il voulait des cuivres... Et il savait aussi que si il le faisait, on l’accuserait de se compromettre avec le jazz, ou la variété. Le fan de base, le pur et dur, voulait le voir mettre le feu à sa guitare ou la briser en petits morceaux. Mais lui ne faisait ça que pour le spectacle, il faisait ces dingueries pour attirer les regards. Cela détournait l’attention de son jeu, de sa facilité à atteindre les plus hautes sphères musicales. Et là, tu as l’essence même de sa frustration."

On retrouve le titre God Save the Queen sur la compilation live In The West, All Along the Watchtower et In from the Storm sur la compil 4CD.

Polydor


 
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