Jimi Hendrix : Jimi et le blues
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Quand on écoute la musique de Jimi, c'est incontestable, Jimi joue du blues. Electrifié, mélangé avec de la pop, du funk, etc... mais fondamentalement ces racines sont dans le blues.

Première constatation : Robert Johnson, le principal pionnier du blues (dont beaucoup pensent qu'il aurait passer un pacte avec le diable) meurt empoisonné le 6 mars 1938. 4 ans plus tard, le même jour, la plus violente tornade qui ait jamais frappé le delta du missippi ravage le lieux de sa mort. 9 mois plus tard, c'est la naissance de Jimi Hendrix. De là à dire que cette tornade marqua la conception de Jimi et qu'elle permit à l'âme du blues de se réincarner en lui, il n'y a qu'un pas. D'ailleurs à l'époque où il résidait à Harlem, Fayne, la petite amie de Jimi de l'époque raconte qu'il était tourmenté et qu'il répétait souvent qu'il était possédé par un démon qu'il ne pouvait pas contrôler et qu'il faudrait qu'il retourne voir une vieille dame dans le sud...

Jimi aurait reçu une "initiation" dans le sud profond des USA. Au Sawyer's Lake en Georgie où il venait en été quand il était jeune, c'est là qu'il apprit le blues pour la première fois avec Johnny Jenkins, lui aussi un guitariste gaucher.

Grâce à la grande collection de disques de son père, Jimi se fait l'oreille en écoutant B.B.King et Muddy Waters. Il était aussi dingue d'Elmore James et d'Howlin' Wolf. A sa sortie de l'armée et son errance avec Billy Cox dans le sud ont finit d'en faire un joueur de R&B accompli. Ensuite sa collaboration avec Little Richard lui a permit de jammer avec ses idoles : B.B.King, Muddy Waters, Albert Collins, Albert King, etc... Sa rencontre avec Howlin' Wolf au Scene de New-York lui laissa plutôt un gout amer, en effet Howlin' ne comprenait pas que Jimi se compromette avec des blancs au lieu de s'investir à fond dans la cause noire, et aussi de jouer un blues qui n'est pas du blues... du moins du blues comme lui l'entendait...

En 1966, Jimi décide de changer d'orientation et ses amis de l'époque ne comprennent pas quand il le voient arriver avec un disque de Bob Dylan sous le bras et de le voir traîner avec beaucoup trop de blancs à leur gouts.

A son arrivée en Angleterre la claque fut grande pour Eric Clapton, considéré comme un grand guitariste de blues. Mais lui savait bien que son jeu il l'avait aquis en écoutant des disques de blues venant de Chicago, alors que Jimi lui était un vrai bluesmen et qui pouvait se permettre de mixer cette musique avec d'autres. Jimi lui n'essayait d'imiter personne. Il jouait SON blues. Surtout c'est grâce à Jimi que le blues s'est vraiment fait connaître par le public mondiale. Ce n'est qu'après son succès qu'on commença à connaître vraiment B.B.King par exemple! Car jusqu'à ce moment ils étaient uniquement connu que par le milieu noir, mais petit à petit les jeunes blancs ont commencé à se rendre compte que les tubes qu'ils écoutaient à la radio venaient généralement de grands musiciens noirs quasiment inconnus ! Et pourtant le milieu du blues n'a jamais vraiment voulu le reconnaître comme un vrai bluesman.

Tout d'abord Jimi n'est pas natif du delta et n'a pas ses racines dans le sud des USA. Ensuite dans son répertoire, il y'a très peu de chansons avec une progression typîquement blues. Enfin il ne chante pas le blues dans la tradition, il marmonne. Mais ce qu'ils ne comprennent pas, c'est que Jimi peut jouer son propre blues et qu'il en a toute la légitimité. "Ce qui compte ce n'est pas le plus loin où tu es allé, ni quel âge tu as, mais combien de chemin tu as parcouru." Heureusement de nombreux grands bluesmen le reconnaissent comme un grand joueur de blues : John Lee Hooker, B.B.King, etc...

Un bel hommage lui a été rendu avec l'album Blues.
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